Présentation

Historique

Les évenements du 8 Mai 1945 à Guelma

L'université par les chifres


HISTORIQUE

Les instituts nationaux de l'enseignement supérieur de Guelma ont été crées en 1986, devenus centre universitaire par le décret 92-299 du 07/07/1992. Devenu ensuite université par le décret exécutif 01-273 du 30 septembre 2001.L'université assure actuellement l'enseignement en graduation et post-graduation en trente filière d'enseignement.

Université pluridisciplinaire et multi sites, L’université 8 Mai 45 de Guelma inscrit de plus en plus ses formations dans le schéma LMD (licence/ master/ doctorat). Elle offre ainsi Nombre de domaines grands domaines de formation en licence et en master à plus de nombre étudiants répartis sur 3 sites (Centrale, Souidani et Héliopolis)

LES EVENEMENTS DU 8 MAI 1945 A GUELMA

La France , le monde entier , fêtent la victoire remportée sur le nazisme , démocratie contre barbarie , et pourtant , l’Algérie entre dans le cauchemar.

Le préfet de Constantine LESTRADE CARBONNEL qui avait donné l’autorisation de défiler avait en même temps donné à ses troupes l’ordre de tirer sur ceux qui porteraient le drapeau algérien .

Lors du défilé, les manifestants portaient des drapeaux verts et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire ( Vive l’Algérie , Libérez MESSALI , à bas la colonisation et le fascisme , Vive l’Algérie indépendante , l’Algérie à nous ).

Dans plusieurs villes , les manifestants , se heurtent à la police .A Guelma , la police tire sur la foule . Le porteur du drapeau est tué . Les manifestations dégénèrent en révolte . Les manifestants réagissent en s’attaquant aux policiers et aux européens.

Un fonctionnaire envoyé d’Alger par CHATAIGNEAU , pour enquêter à GUELMA en revient épouvanté : des hommes , des femmes , des enfants auraient été exécutés sans jugements , en bloc. Il est également certain qu’en dehors de la milice , des français dont les parents ou les proches ont été victimes se livrent a des exécutions sommaires.

La population européenne de Guelma organise une garde civile pour aider la troupe à défendre la ville . On fit des expéditions punitives et on fusilla sans jugement des dizaines d’algériens ( musulmans ) souvent au hasard .

Dans les compagnes , les enquêtes de police judiciaire menées à partir de 1946 et l’enquête menée par un grand colon libéral, Lucien Angéli , permettent d’avoir quelques aperçus . Les jeunes et les vieillards représentent 50 % au total des morts , Quant aux femmes , à Belkheir leur proportion s’élève à 25 % ; mais cela ne signifie pas que tous ceux qui ont pu échapper aux massacres aient survécus longtemps . S’ils ont pu gagner les bois ou les forêts , combien ont pu s’éloigner suffisamment pour échapper aux ratissages de l’armé des bandes qui courent le pays ?

Le four crématoire dans notre mémoire et dans nos archives

Saci Benhamla, président de l’Association du 8 Mai 45 de la wilaya de Guelma, est un militant acharné de la cause des martyrs de cette triste et douloureuse date pour les Algériens. Nous l’avons sollicité de nous parler du four à chaux d’Héliopolis, village situé à trois kilomètres de la ville de Guelma, sur la route de Annaba. En ce temps-là, tous savaient, et les témoins rescapés de ces massacres savent que le four à chaux se trouvant sur les terres de Marcel Lavie, industriel, délégué financier, a été utilisé comme four crématoire. Il servait à Marcel Lavie pour la fabrication de la chaux. Il avait aussi une minoterie et une unité de fabrication de pâtes alimentaires. Ce four à chaux était géré par un Maltais. Au début des massacres de mai 1945, ce sont les militants nationalistes qui étaient abattus, puis les civils armés, constituant des groupes de quelques miliciens, tuaient qui ils voulaient, s’en donnaient à cœur joie. A été donné par André Achiary le feu vert pour les exécutions sommaires, les tueries collectives un peu partout à travers la région de Guelma. On ne s’embarrassait pas de jeter les cadavres dans des fosses communes. Les bien-pensants ou les commanditaires de ces massacres se sont rendu compte qu’ils allaient commettre une grave faute, comme si leur conscience, à supposer qu’ils en eussent une, les avait dérangés. Et cette conscience ou ce qui lui ressemble ou d’un autre genre ou celle de tueurs - qui sait ? - leur a sûrement dicté le fait de déterrer les cadavres des fosses communes et de les brûler pour ne pas laisser de traces de ces massacres. Serait-ce dû à la peur de la presse américaine surtout et un peu au travail de la commission d’enquête conduite par le général Tubert, laquelle d’ailleurs n’a en quelque sorte rien vu ni rien entendu. Elle a parlé de quelques émeutiers algériens qui ont tué des Européens. Elle a éludé les massacres de milliers d’Algériens innocents...